Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie

Un anniversaire au cœur de l’écosystème vaudois

Fêter ses 125 ans, ce n’est pas rien! L’année de jubilé de la CVCI, que nous avons célébrée en 2023 avec nos membres aux quatre coins du canton de Vaud, aura été riche d’émotions et de partage. Le succès de ces festivités constitue pour la Chambre une récompense saluant son engagement en faveur des entreprises vaudoises. Faire partie de cette association et participer, comme directeur, à cette histoire, mais surtout contribuer à en écrire les prochaines pages pour la prospérité de notre Canton et de son tissu économique, est pour moi une source de fierté et de motivation. 

A ce jour, la CVCI est forte de près de 3300 membres, ce qui représente le tiers des emplois privés du canton de Vaud. Nous sommes à l’écoute aussi bien des PME que des multinationales, en passant par les raisons individuelles et les start-up. Au fait des changements de notre société et de ses besoins, nous ne défendons pas une branche en particulier, mais l’économie vaudoise en général et œuvrons à son succès.  

Tout s’accélère aujourd’hui, tout va très vite, voire trop vite diront certains. Un entrepreneur ne sait plus à quelle crise se vouer, tant celles-ci se succèdent voire se juxtaposent sans discontinuer. En ces temps empreints d’incertitudes, les défis ne manquent pas, comme la durabilité, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, l’évolution géostratégique et, bien sûr, l’irruption de l’intelligence artificielle dans les entreprises et dans nos vies. Notre association suit ces évolutions de près et s’engage à accompagner au mieux ses membres dans ces transitions multiples. 

Forte de son statut d’association privée, la CVCI jouit d’une liberté d’opinion et d’action sans égales. A ce titre, soyez certains qu’elle va continuer à exercer son rôle d’aiguillon et de moteur de l’écosystème vaudois.    

Philippe Miauton directeur

On n’improvise pas un 125^e anniversaire! Dès le début de 2022, alors que le pays émergeait enfin de la pandémie de Covid-19, l’équipe événementielle de la CVCI a multiplié les séances de brainstorming pour mettre en musique la plus belle fête possible. «Nous sommes partis sur quatre événements régionaux en plus de l’Assemblée générale (AG) du mois de mai 2023, qui devait constituer le point d’orgue de ces célébrations», explique Marie Racine, responsable Evénements. Une quinzaine de personnes de la Chambre ont travaillé d’arrache-pied sur le concept global. L’implication des collaborateurs et des partenaires a été forte, à la mesure de leur enthousiasme respectif. 

L’idée s’est rapidement imposée d’organiser des événements dans trois régions du canton autour de conférences sur des thématiques actuelles et porteuses de sens: au cœur de l’humain pour Riviera-Chablais (château d’Aigle), la création d’entreprises pour La Côte (château d’Eclépens) et le monde de demain pour le Nord vaudois (Explorit à Yverdon-les-Bains). Un quatrième rendez-vous de réseautage pur dans un endroit original – le Musée Fondation Deutsch de Belmont-sur-Lausanne – a bouclé la boucle. «Tous ces événements ont été très bien accueillis par nos membres. Nous avons senti un réel plaisir des participants à se réunir pour célébrer les 125 ans de «leur CVCI». Ces manifestations décentralisées ont toutes affiché complet, réunissant en tout plus de 600 invités», conclut Marie Racine.  

Pour marquer le coup, les différents services ont proposé tout au long de l’année des offres alléchantes pour nos membres, mais aussi les non-membres. Pour les premiers, par exemple, tous les événements CVCI, à l’exception des conférences partenaires, étaient gratuits. Les seconds, eux, ont pu bénéficier d’une finance d’entrée à prix réduit. Des offres Création, Salles, Service juridique et Export ont complété le panel. 

La CVCI, en tant qu’association indépendante et fière de l’être, s’est donné pour mission de contribuer au développement de l’économie et des entreprises. C’est pourquoi elle fournit un grand nombre de services utiles à la marche des affaires et à la pérennité de ses sociétés-membres: des conseils juridiques, des aides à l’exportation ou au développement d’une activité à l’international, une plateforme de réseautage étendue, un appui à la prévention et à la gestion des conflits en entreprise, la location de salles de réunion, le réseau International Link, le Business Club et des caisses sociales expérimentées et efficaces. Cette offre variée, encore appelée à se développer dans les années à venir, est évidemment au cœur de la raison d’être de la CVCI. 

En marge de ces prestations, notre Chambre se montre active sur le front politique en intervenant auprès des autorités cantonales et fédérales pour défendre et promouvoir des conditions-cadres favorables au développement des entreprises. Elle est notamment à l’origine de l’initiative cantonale «Baisse d’impôts pour tous, redonner du pouvoir d’achat à la classe moyenne», déposée le printemps dernier par les associations faîtières économiques vaudoises. Ce texte, qui a recueilli plus de 28’000 signatures, demande une réduction de 12% de l’impôt cantonal sur le revenu et la fortune.  

La CVCI, pour promouvoir son action, met régulièrement sur pied des événements consacrés aux grandes problématiques économiques et politiques du moment. Cela a bien sûr été le cas durant cette année de jubilé. Le 24 août dernier, elle a par exemple organisé avec l’Union patronale suisse la Rencontre romande entre l’économie et la politique, en présence du conseiller fédéral Guy Parmelin, au Musée olympique. Les tables rondes sur la pénurie de main-d’œuvre, le soutien aux start-up et l’érosion des bilatérales ont permis à un large public de mieux saisir les enjeux actuels.   

Dans la foulée de son 125e anniversaire, la CVCI a confié à l’institut suisse de recherche BAK Economics une étude sur la réussite économique que connaît le canton de Vaud, avec un zoom sur la contribution de la CVCI à ce succès. «La compétitivité vaudoise: mythe ou réalité?» montre l’influence que notre Chambre exerce sur la prospérité et le développement des entreprises, qui profite à l’ensemble de l’écosystème vaudois. Si vous souhaitez vous y plonger, cette étude est disponible sur notre site web.   

La communication et le marketing ont pris une ampleur inédite depuis une quinzaine d’années, dans l’économie en particulier. Pour informer efficacement ses membres et faire passer ses messages, une association comme la nôtre se doit d’être active dans les médias traditionnels, mais aussi via les canaux digitaux comme les réseaux sociaux, par le texte, l’image et le son. 

Nos services de communication et de marketing diffusent ainsi aux membres de nombreuses informations utiles et concernantes, à travers notre magazine «demain», des newsletters diverses et variées, mais aussi les réseaux sociaux tels LinkedIn, Twitter et Facebook. Les événements liés à notre 125e anniversaire ont fait l’objet de campagnes en ligne tout au long de l’année, qui ont contribué à faire de ce jubilé un incontestable succès. 

Ancrée dans son temps, la CVCI a su évoluer. Les plateformes numériques constituent ainsi un support incontournable également pour diffuser les nombreuses positions prises par la Chambre tout au long de l’année, dans les domaines économiques et politiques, notamment lors des campagnes de votations qui ont une incidence sur l’économie nationale et vaudoise. Ce lobbying actif trouve aujourd’hui un relais efficace sur le Web et rend ses actions accessibles à tout un chacun.  

Ce que nos membres et partenaires disent de nous

 Notre Assemblée générale, muée en célébration au Théâtre de Beaulieu à Lausanne, le 10 mai 2023, a attiré près de 1200 participants, un record pour la Chambre. Centre névralgique de l’événement, le «Carrefour vaudois» a accueilli 77 stands autour de quatre thématiques dans quatre quartiers que nos équipes ont décliné dans les événements régionaux. Nos partenaires – un principal par événement – sont tous intervenus lors des diverses tables rondes organisées par nos équipes.   

 Un événement d’une telle ampleur, en plus de ceux que nous mettons sur pied tout au long de l’année, ne pouvait se concevoir sans anecdote. Ainsi, le matin même de l’AG, l’oratrice d’honneur invitée, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, a dû renoncer à sa venue en raison d’un souci d’ordre familial. Au pied levé, elle a été remplacée par son homologue Albert Rösti, qui s’est montré à la hauteur, faisant preuve d’incontestables talents d’orateur.   

Cette AG a donné l’occasion à notre directeur, Philippe Miauton, de remercier sur la grande scène du théâtre ses prédécesseurs, Claudine Amstein et Jean-Luc Strohm. Si sa première année à la tête de la CVCI devait être matérialisée par une bouteille de 0,75 cl, les 12 ans de Jean-Luc Strohm représentent alors un Salmanazar et les 17 de Claudine Amstein un Balthazar. Repartis avec ces précieux breuvages sous des applaudissements nourris, nos deux hôtes auront sans nul doute trinqué à la pérennité de la Chambre.   

 L’AG du 10 mai, toujours elle, ne restera pas qu’un souvenir dans les têtes et dans les cœurs. Le facilitateur graphique Clément Billon a donné vie, au cours de la soirée, à une toile XXL matérialisant le futur de la Chambre aux yeux de ses membres, intitulée «L’avenir de la CVCI se dessine». Nos hôtes et hôtesses se sont baladés dans les stands avec des iPad pour demander aux participants comment ils imaginaient notre association dans un quart de siècle. Ils se sont prêtés de bonne grâce à l’exercice, qui a rendu visible leur créativité mais surtout leur attachement à la Chambre.  

 Parmi les termes revenant le plus souvent figuraient l’innovation, le partage, la durabilité, l’expertise, la coopération multilatérale, l’accompagnement, l’action, le numérique ou encore la liberté.  «Ce nuage de mots a grandi tout au long de la soirée pour former une fresque donnant une vision d’avenir empreinte d’optimisme et d’idées plus innovantes les unes que les autres», salue Marie Racine, responsable des événements.   

Les défis, qu’ils soient économiques, climatiques ou géostratégiques, poussent la CVCI à être encore plus à l’écoute de ses membres afin de répondre au mieux à leurs besoins. En ce sens, elle se met d’ores et déjà à réfléchir aux conditions-cadres de ces vingt prochaines années. Agilité, détermination et ouverture sont les maîtres-mots qui guideront sa vision et son action.  

On parle beaucoup de transition énergétique, numérique, etc. La transition prend aussi des accents durables depuis un certain nombre d’années. Le développement économique se veut, davantage que par le passé, au service de la collectivité. La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) recouvre une large palette de thèmes que les entrepreneurs prennent en compte, comme les conditions de travail, l’environnement, la concurrence équitable, les intérêts des consommateurs, la fiscalité ou encore la transparence. Dans ce contexte, la CVCI a institué une Commission Durabilité, qui a notamment pour mission de réfléchir aux blocages actuels, de contribuer à améliorer les conditions-cadres à travers des solutions concrètes et d’agir en tant que plateforme permettant aux entreprises d’adopter une approche plus durable de leurs activités.  

La Fondation de la CVCI joue, pour sa part, un rôle majeur dans la prise en compte des défis sociétaux. Elle contribue, par ses divers soutiens, au développement de l’économie du Canton, encourage la formation et l’innovation, et favorise l’emploi pour tous. Elle soutient des actions d’intérêt général utiles au développement de l’économie et à l’insertion professionnelle. Depuis peu, notre Fondation développe une nouvelle stratégie afin d’élargir son appui à des organisations à but non lucratif dans le Canton, et a, dans ce cadre, lancé un appel aux dons aux entreprises.  

La Fondation de la CVCI soutient par ailleurs les activités de divers acteurs de l’insertion dans le canton comme la Fondation IPT, Jobtrek, l’Ecole 42 Lausanne ou encore Le Prix Entreprendre Lausanne Région (PERL).  

Le mot de la présidente

Toute célébration doit, d’une certaine façon, s’accompagner d’un point de situation, d’un état des lieux, en jetant un regard vers le passé pour mieux préparer le futur. Notre assemblée générale qui a été l’un des points d’orgue de notre 125e anniversaire, nous a donné l’occasion de le faire. 

Agir comme organe de liaison par excellence des entreprises vaudoises, voilà ce qui a permis de créer notre « Union » de base – l’Union vaudoise du commerce et de l’industrie en 1898 -, puis de développer l’étendue et l’influence de notre Chambre de commerce. Je retiens donc de nos débuts une vision dimensionnante, mais aussi de grands projets d’infrastructure – comme le percement du tunnel routier du Grand-Saint-Bernard -, une vision et des projets réalisés de concert avec les autorités et, enfin, une porte ouverte vers le marché européen, entres autres grâce au rail et à son développement entre 1850 et 1950. 

Ce 125e anniversaire a été l’occasion de rappeler que l’histoire de notre Chambre, comme de notre canton et de notre pays, est résolument faite de mise en réseau, d’ouverture, d’ambition et de prise de risques. Le chemin de fer d’hier a été rejoint par d’autres formes de réseaux, ceux de la coopération dans de nombreux cadres, et certaines de ces voies sont aujourd’hui bloquées. Je pense aux lignes de projets dans le cadre d’Horizon Europe, auxquels nos académies n’ont malheureusement plus accès. A la voie de l’équivalence boursière, qui n’est plus donnée. A la perte de connexion quant à la reconnaissance des sociétés dans le domaine des Medtech, qui induit des délocalisations hors de Suisse. Il s’agit, en résumé, de l’incertitude créée par notre non-signature de l’accord cadre. Ainsi, on ne sait pas quand, ni comment – et même si… – « le train » va vraiment partir. Au fil du temps, on peut même craindre que les horaires et certaines destinations soient réduites, voire supprimées. Alors que fait l’économie ? Elle s’organise. A terme, elle pourrait même se dire que pour certains voyages, il vaut mieux éviter la Suisse.   

Rappelons-le, la coopération multilatérale est le fondement de l’histoire de la Suisse, celle de la création d’alliances, celle de trois cantons originaux qui ont ensuite collaboré avec d’autres dans un intérêt commun. Créer des ponts, mettre en réseau, agir avec courage et ambition, ce sont les mêmes principes qui ont permis à la CVCI de durer et de construire, de se construire, au fil du temps.  

Outre ses activités de soutien aux entreprises membres, la Chambre a toujours été active sur le plan politique pour faire entendre la voix de l’économie, tant auprès des autorités fédérales que cantonales. Dans la foulée du rejet de l’Espace économique européen, le 6 décembre 1992, la CVCI lance un vaste programme de revitalisation de l’économie vaudoise, dont une série de mesures en faveur de la création d’entreprises, qui ont mené à la création de l’Association vaudoise pour la promotion des innovations et des technologies (AIT, aujourd’hui Innovaud), mais aussi à celle de la Fondation pour l’innovation technologique (FIT) et de l’association Genilem. Toutes favorisent l’installation dans le canton de jeunes entreprises prometteuses, avec succès. 

L’histoire du développement de la CVCI est donc pavée d’actes concrets et pragmatiques qui sont la réalisation sur le terrain, au jour le jour et au fil des ans, de la vision ambitieuse que la Chambre porte depuis sa fondation, il y a 125 ans. Une vision de progrès et d’ouverture cantonale, nationale, européenne et internationale, au service de ses membres, avec un fort esprit de mise en relation et la certitude que l’on ne réalise rien sans coopération.  

Ainsi, après avoir regardé le chemin parcouru, qui met en lumière les valeurs qui nous ont guidés et que nous devons continuer à défendre, je conclurai en citant ce bien connu proverbe africain qui résume l’essence même de l’intelligence collective : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». 

Nous venons de loin et ensemble nous irons encore loin. Un grand merci pour votre soutien depuis 125 ans. 

Aude Pugin, présidente de la CVCI 

LA CVCI, VOTRE PARTENAIRE AU COEUR DE L’ÉCOSYSTÈME